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Film et Spiritualité : Jack et la mécanique du cœur
Article mis en ligne le 20 octobre 2021
dernière modification le 15 novembre 2021

par Équipe Film & Spiritualité

Film d’animation musical de Stéphane Berla et Mathias Malzieu (France, 2014) avec les voix de Mathias Malzieu (Jack), Jean Rochefort (Georges Méliès), Olivia Ruiz (Miss Acacia), Grand Corps Malade (Joe), Marie Vincent / Émily Loizeau (Madeleine), Alain Bashung (Jack l’Éventreur)… César 2015 du meilleur film d’animation. Durée : 90 minutes. Sous-titrage pour sourds et malentendants.

Edimbourg, 1874. Jack naît le jour le plus froid du monde et son cœur en reste gelé. Le docteur Madeleine le sauve en remplaçant son cœur défectueux par une horloge mécanique. Ainsi il survivra mais à trois conditions : ne pas toucher à ses aiguilles, maîtriser sa colère et surtout ne jamais tomber amoureux. Mais lorsqu’il a dix ans, Jack rencontre Miss Acacia, une petite chanteuse de rue. Commence alors une quête qui le mènera de l’Écosse à Paris puis en Andalousie…

Il y eut d’abord un livre, La Mécanique du cœur, signé Mathias Malzieu, sorti en 2007. Un best seller en France, traduit en anglais, en allemand, en espagnol, en italien. Suivi quelques jours plus tard d’un album de Dionysos, groupe de rock dont Mathias Malzieu est le chanteur. En 2014, enfin, le film reprend le livre (avec quelques modifications) et des morceaux de l’album, le complétant avec de nouveaux titres.

Ne pas mettre sa vie en danger en risquant de dérégler son cœur mécanique, maîtriser sa colère (« Le cœur est comme l’orgue de Barbarie de Miss Acacia, de la mécanique avec des émotions à l’intérieur », dit le docteur Madeleine), et surtout ne jamais tomber amoureux : curieuses règles de vie pour ce jeune garçon né au plus froid de l’hiver. Et si respecter la première semble réalisable, qu’en est-il de la deuxième ? Et plus encore de la troisième : choisit-on de tomber, ou pas, amoureux ? Et puis, la vie vaut-elle d’être vécue, sans amour ?

Conte initiatique, Jack et la mécanique du cœur déploie un univers poétique, décalé, loufoque par moments. On se laisse vite séduire par mille petits détails qui font naître un sentiment d’émerveillement. De l’Écosse à l’Andalousie en passant par Paris, le jeune Jack vit une histoire d’amour rythmée par le tic-tac de son cœur. Mélancolie et gaieté se succèdent, on reconnaît avec plaisir l’influence de Tim Burton dans le graphisme, on salue au passage George Méliès, l’un des « pères » des effets spéciaux...

Un film de charme, qui pose de vraies questions philosophiques : sans amour, la vie vaut-elle d’être vécue ? L’espoir de l’amour est-il une bonne raison de vivre ? Et de quel amour est-il question, quand on parle de l’amour qui donnerait toute sa valeur à la vie ?


Documents
film-et-spiritualite-jack-et-la-mecanique-du-coeur_a747-2.pdf 86.3 ko / PDF