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Film et Spiritualité : Le promeneur d’oiseau

En cas de couvre-feu à 21h, 20h, 19h ou 18h, la séance débutera à 14h30.

Article mis en ligne le 22 juillet 2021

par Équipe Film & Spiritualité

Film franco-chinois (2014) de Philippe Muyl avec Li Baotian (le grand-père), Li Xiao Ran (la mère), Qin Hao (le père), Xin Yi Yang (Ren Xing, la petite fille). Durée : 1h20mn. Version sous-titrée.

Un vieil homme retourne depuis Pékin vers son village natal de Yangshuo dans le Guangxi, dans le sud de la Chine. Sa petite-fille Ren Xing l’accompagne. Il emmène son oiseau huamei pour le libérer après dix-huit ans de compagnie, afin de tenir la promesse faite à sa défunte femme…

Des conjoints qui ne se disent pas grand chose… Un père et un fils fâchés et qui n’ont pas échangé un mot depuis quatre ans… Une mère qui téléphone au volant tandis qu’à l’arrière de la voiture, sa fille est scotchée à son iPad… Le film s’ouvre sur la difficulté à communiquer, il la montre à l’œuvre, isolant chacun dans sa bulle. Mais c’est aussi une communication difficile — un malentendu entre la gouvernante et la mère — qui permet au grand-père d’obtenir pendant une semaine la garde de sa petite-fille, Ren Xing.

Ainsi, le film montre trois générations : celle du grand-père, qui a connu la révolution culturelle et est devenu ouvrier après être né paysan, celle de son fils, architecte célèbre et celle de sa petite-fille, enfant hyper-connectée de la société libérale. À eux trois, ils incarnent l’évolution de la société chinoise. Et alors que le grand-père renoue, tout heureux, avec son passé, la petite-fille découvre ses racines. Elle y gagne une sérénité, une maturité qui lui faisaient défaut au début du film. Il en va de même du fils, stressé, inquiet, qui s’apaise en retrouvant le village de son enfance. Ce retour aux origines est aussi le retour à la nature, à une vie simple, plus harmonieuse. Ren Xing la petite citadine découvre la campagne avec un réjouissant mélange de fascination et de dégoût. Peu à peu, son grand-père lui donne les clés d’un autre genre de vie, où l’on prend le temps de respirer, au point qu’elle en vient à avouer : « Je suis comme un oiseau » dont les ailes se sont ouvertes.

Philippe Muyl, réalisateur éclectique, a tourné des documentaires et des fictions, des courts-métrages et des longs-métrages, des films de société. La constante étant un certain goût pour filmer des paysages, faire apprécier la nature, en capter la dimension poétique, bien présente dans ce Promeneur d’oiseau.

Comment ne pas être touché par cette histoire de réconciliation, dans laquelle les protagonistes éprouvent les uns pour les autres une affection pudique, dont la confiance grandissante entre le grand-père et sa petite-fille est la plus heureuse expression ? Nul doute qu’elle éveille en chacun d’émouvants souvenirs, en ce 25 juillet, Journée des grands-parents et des personnes âgées.


Documents
film-et-spiritualite-le-promeneur-d-oiseau_a735.pdf 85.1 ko / PDF