Film en noir et blanc de Robert Bresson (France, 1943) avec Renée Faure, Jany Holt, Sylvie, Silvia Monfort, Louis Seigner. 96 mn. Pas de sous-titrage.
Anne-Marie vient de prendre le voile dans une congrégation religieuse dévouée aux femmes emprisonnées. Certaines de ces femmes, une fois sorties de prison, y deviennent à leur tour religieuses. Anne-Marie va s’évertuer à aider l’une d’entre elles, Thérèse...
Le lm s’inspire d’une congrégation réellement existante, les Dominicaines de Béthanie, qui accueille indifféremment des femmes sortant de prison et des femmes au parcours plus « classique ». « Dieu ne regarde pas ce que nous avons été, il n’est touché que de ce que nous sommes », disait son fondateur, le père Lataste. C’est bien l’un des enjeux de la relation complexe que déroule ce film. Anne-Marie, jeune religieuse pleine de foi et d’enthousiasme frôle parfois l’exaltation. Thérèse professe un cynisme glaçant. Entre elles, sous le regard éclairé de la prieure, se noue un « jeu » qui pourrait fort mal tourner...
Dans ce drame qui prend par moments des allures de film noir, voire de thriller, il est question de la force de la foi, du poids de la faute et de la rédemption. De quoi nous donner à penser en ce temps de Carême...