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Film et Spiritualité : L’Ours
Article mis en ligne le 26 août 2019

par Équipe Film & Spiritualité

Film d’aventures de Jean-Jacques Annaud (France, 1988), d’après le roman de James Oliver Curwood « The Grizzly King »), avec Tchéky Karyo (Tom), Jack Wallace (Bill), André Lacombe (le chasseur aux chiens). César du meilleur réalisateur et César du meilleur montage (1989). Durée : 92 minutes. Version sous-titrée.

Adapté de Grizzly, roman de James Oliver Curwood, romancier américain de la fin du XIXe siècle, ce film raconte l’histoire d’un ourson orphelin, d’un grizzly adulte solitaire et de deux chasseurs en Colombie-Britannique (Canada). Dans une nature parfois hostile, l’ourson devra lutter pour sa survie. Il devra aussi apprendre à se méfier des humains. Quant aux chasseurs, ils n’en sortiront pas indemnes…

Oser une œuvre dont le héros n’est pas humain ne va pas de soi : le spectateur comme le lecteur aime pouvoir s’identifier à lui. En ce domaine, le réalisateur Jean-Jacques Annaud est allé plus loin que le romancier dont il s’est inspiré : alors que Curwood alterne points de vue humains et points de vue animaux, Annaud a clairement choisi de s’en tenir à ces seuls derniers. Et cela fonctionne, sans doute en raison de la vulnérabilité de l’ourson : qui ne s’est jamais senti seul, à la merci de son environnement ou de ce qui pourrait arriver ? Car L’Ours n’est pas un documentaire, mais une fable émouvante, qui met en scène des animaux pour évoquer des sentiments et des valeurs bien humains et universels.

Tourné en anglais et en Italie, essentiellement dans les Dolomites, L’Ours séduit par ses qualités photographiques (Philippe Rousselot a reçu pour cela un Bafta Awards de la meilleure photographie en 1990), et par sa bande sonore exceptionnelle (Laurent Quaglio). Le thème musical, signé Philippe Sarde, est librement inspiré des Saisons, de Tchaïkovsky. En France, le film a attiré plus de neuf millions de spectateurs, et presque huit millions aux États-Unis.

Alors que les chrétiens vivent actuellement le Temps de la Création (du 1er septembre au 4 octobre), ce film sera l’occasion de goûter les beautés de la nature, et pourquoi pas en famille, même si certaines scènes peuvent être impressionnantes pour de trop jeunes enfants. Mais le film et sa réalisation posent aussi la question de la responsabilité de l’homme envers l’animal : nous ne manquerons pas d’en débattre après la projection.