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Soleil vert

Dimanche 12 octobre, de 17h30 à 19h30 dans la salle Jean de Puybaudet, projection du film « Soleil vert » de Richard Fleischer, suivi d’un débat.

Article mis en ligne le 5 octobre 2014
dernière modification le 29 octobre 2014

Dimanche 12 octobre, de 17h30 à 19h30 dans la salle Jean de Puybaudet, projection du film « Soleil vert » de Richard Fleischer, suivi d’un débat.

Film de Richard Fleischer, États-Unis, 1973, avec Charlton Heston, Edward G. Robinson, Leigh Taylor-Young, Chuck Connors. Grand Prix du Festival international du film fantastique d’Avoriaz 1974, Saturn Award du meilleur film de science-fiction 1975.

affiche soleil vert

Année 2022. Un brouillard jaunâtre baigne toute la surface du globe. Faune et flore ont quasiment disparu. À New York, 40 millions de personnes survivent comme elles peuvent, entassées dans les immeubles, les escaliers, les rues. Souvent affamées : la nourriture « traditionnelle » a atteint des prix si élevés que seuls les privilégiés y ont encore accès. Les autres doivent se contenter d’un aliment synthétique à base de plancton : des tablettes de « Soylent » (contraction de « soybean-lentil » ou « lentille de soja ») rationnées par le gouvernement. Et quand la foule apprend que celui-ci a décidé de supprimer la distribution gratuite de « Soylent green » (« soleil vert »), c’est l’émeute. Pendant ce temps, l’inspecteur Thorn, qui partage un petit appartement avec un vieillard, Sol Roth, est chargé d’enquêter sur le meurtre d’un dirigeant de la société Soylent…

Pollution, réchauffement climatique, épuisement des ressources, crise alimentaire... sorti deux ans avant le premier choc pétrolier, dans un monde où commençait tout juste à se développer la conscience écologique, Soleil vert fait aujourd’hui figure de film prophétique. Quarante ans plus tard, ce classique de la science-fiction n’a rien perdu de sa force, en dépit d’effets spéciaux aujourd’hui dépassés. « Tout ce que j’y ai montré à titre fictif est désormais d’actualité. Ce film est un adieu au second Paradis terrestre détruit cette fois par les humains », a déclaré le réalisateur Richard Fleischer, des années plus tard.

Tourné pour réveiller les consciences, Soleil vert met en scène la déshumanisation du monde et en même temps la « ré-humanisation » de l’un des personnages principaux, l’inspecteur Thorn (Charlton Heston). Grâce à son ami Sol Roth, il découvre les menus plaisirs de la vie, à commencer par la dégustation du ragoût de bœuf fait maison, et semble même réapprendre à aimer. Mais la « grande figure » du film est bien Sol Roth (Edward G. Robinson), qu’on appréciera en particulier dans la scène finale du film, une scène chargée d’émotion puisqu’il tire sa révérence après avoir contemplé des images du monde tel qu’il était « avant »... Un moment ponctué par des musiques de Tchaïkovsky (Sixième Symphonie), de Beethoven (Sixième Symphonie), de Grieg (« Au matin » et « La mort d’Ase » dans « Peer Gynt »). Expressions de beauté comme un ultime message aux spectateurs : ce qu’ils voient, ce qu’ils entendent est appelé à disparaître… à moins qu’il ne trouvent le moyen d’inverser le cours des choses. La balle est dans leur camp… dans notre camp.

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