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Jésuites à La Réunion
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Forum-débat : « Quand le bœuf péi va mal, li mèt’ anou en réflexion su nout manière de vive ! »
Article mis en ligne le 29 avril 2017
dernière modification le 1er novembre 2017

par Père Stéphane, sj

Mardi 6 juin, 18h30-20h, Salle Jean de Puybaudet.

L’association de Défense des Agriculteurs de La Réunion (Adefar), créée en 2006 en réaction à la crise débutée en 2003 parmi les éleveurs de bœufs, vient de publier Scandale bovin à La Réunion, la poizon dann manzé !*, pour faire connaître les éléments du dossier : l’importation sur l’île de bêtes porteuses de maladies ; la ruine et la destruction de familles d’éleveurs ; les conséquences sur la qualité des produits « pays » que nous consommons.

L’hommage rendu aux éleveurs sinistrés est une convocation urgente à réfléchir à notre alimentation à partir des exigences de l’écologie humaine énoncées dans l’encyclique Laudato si’ de mai 2015 du pape François, et fondées sur le principe que « tout est lié » : « Il faut donc une préoccupation pour l’environnement unie à un amour sincère envers les êtres humains, et à un engagement constant pour les problèmes de société » (Laudato si’ n° 91).

Dans cette vision globale, l’Adefar alerte : l’importation à La Réunion d’animaux dans un état sanitaire douteux n’a pas seulement mis en péril la filière bovine ; elle nous a exposés à des risques de contamination à travers les produits issus des élevages bovins et autres car les maladies détectées par les experts se transmettent à l’ensemble des vertébrés, dont l’homme. Il convient donc de s’interroger sur nos pratiques : « Aujourd’hui, le système intensif d’élevage a réussi à nous imposer d’élever des animaux malades et d’inciter les consommateurs à les manger (…). Par cette méthode de production intensive, le consommateur a l’assurance de vivre dans un environnement pollué, avec des aliments contenant de plus en plus de produits chimiques de synthèse » (livret pp. 13-14).

Mais il ne s’agit pas uniquement d’accuser : « L’Adefar a rebondi et souhaité un retour sur le vrai sens de l’agriculture et de nos valeurs » (livret p. 15). C’est sur cette perspective que nous échangerons avec des membres de l’Association.